Danse avec le loup

     Le travail et le jeu

https://www.youtube.com/watch?v=24xGH04W878

Voici une petite vidéo (désolé pour la qualité) qui met en scène Eivor mon avatar féminin, héroïne du jeu A.C Valhalla, lors d'un évènement inattendu.

J'ai remarqué une chose étonnante. Depuis que j'alterne les sessions de jeu avec les séances de travail photographique dans la foulée, j'ai l'impression que la dynamique du jeu passe dans le travail photo et le rend plus efficace. D'ailleurs pas seulement la photo mais l'écriture aussi. Enfin la dynamique de la pensée en général.

C'est surtout l'entraînement, la capacité et la qualité d'immersion dans un jeu quand celui-ci est valable évidemment, qui se transmet dans le travail sérieux. L'ennuyeuse concentration que nécessite la complexité de la technique d'assemblage, dès lors n'est plus distanciée mais vécue directement et intensément. Le temps perdu à prendre constamment du recul par rapport à ce que l'on fait, à se questionner sur, dois-je faire ceci ou l'envisager comme cela, selon quels protocoles ; tous ces moments qui font perdre le contact sont évacués. Maintenant avec mes photos à assembler je reste au contact justement, avec une conscience quasi épidermique de leur environnement, aussi abstrait qu'il soit.

Cette contradiction, cette situation paradoxale de "vivre ses pensées" est ample, vaste et réjouissante. Elle rejoint une idée que depuis des années je développe et estime de première importance : La conscience n'a pas besoin de la conscience de soi pour penser. Celle-ci nous place à distance par l'introspection dans nos propres pensées. Elle est comme les œillères qu'on met aux chevaux, empêchant de nous ouvrir au monde.

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