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Dans la photographie panoramique par assemblage, au moment de la prise de vue il est parfois impossible d'avoir une vision globale du sujet, on est obligé d'extrapoler. La vision panoramique est donc à l'origine un exercice de l'imaginaire. En suivant cette voie on s'aperçoit que la simple représentation qui permet de reconstituer le paysage dans la pensée, laisse aussi le champ libre à toute interprétation de la réalité, celle-ci pouvant se déployer dans des ensembles plus riches et plus vastes. Par exemple, on peut photographier un paysage selon différents points de vue et ensuite en assembler les parties en créant un nouvel espace et un nouveau paysage. A la prise de vue, si on se place dans cet espace que l'on imagine, des chemins s'ouvrent partout et nous incitent à envisager, même au-delà de 360°, des paysages panoramiques à multiples points de vue. Ensuite, comment assembler et composer entre eux des points de vue aussi dissemblables et les réunir, à partir de plusieurs images, en une seule image ? Les images contenant chacun de ces points de vue peuvent se rejoindre car elles sont issues du même espace et, selon une certaine logique, si elles sont déjà accordées en elles-même dans une partie de cet espace, l'ensemble le sera aussi.
albert lemoine
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