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           Format original : 170 x 120 cm à 300 dpi

    A propos de cette image :

    Photographie panoramique par assemblage*

   Lors de la juxtaposition des nombreuses vues pour cette scène la lumière a été
difficile à harmoniser, le champ panoramique couvrant près de 180°, on est à la fois
à contre-jour et au grand jour, dans une lumière aux tons chauds qui vont se refroidir
progressivement en allant vers le contre-jour.

    A la prise de vue de la série des photographies pour l'assemblage, l'éclairage du
sujet central ainsi que des feuillages en arrière-plan, n'était pas satisfaisant, ou plutôt
incomplet. Une deuxième prise de vue à donc été réalisée plus tard quand la lumière
avait changé.

    Par la suite la synthèse sur l'ordinateur des deux séries ne présenta pas trop de
difficultés, l'appareil étant monté sur pied avec une tête panoramique, qui réduit les
erreurs de parallaxe dans les juxtapositions ainsi que dans les superpositions de deux
photos identiques. 

    L'avantage de la superposition des deux moments d'une même scène, avec des
lumières différentes, est de pouvoir choisir dans toutes les parties de l'image
exactement l'éclairage que l'on souhaite.

* Sur la photographie panoramique par assemblage :

    L'assemblage consiste à faire de nombreuses photographies des parties de la
même scène, en les juxtaposant les unes les autres. On obtient ainsi un quadrillage de
photos qui donneront, une fois assemblées sur l'ordinateur, une très grande image
extrêmement détaillée, et dont le champ panoramique à la fois en largeur et en hauteur
n'a pour ainsi dire pas de limites. En prolongeant le regard on peut étendre à volonté
l'espace de l'image où, comme dans une peinture, c'est le sujet qui délimite son cadre et
non l'inverse. A l'intérieur de cette nouvelle dimension l'appareil photographique n'est
plus restreint par son format ni par un unique instant. Il s'ouvre sur l'imaginaire.

    Cette façon de rendre la réalité possède des propriétés étonnantes, spatiales et
temporelles : Elle introduit la notion d'infini dans l'espace photographié. On pourrait
ainsi réaliser une image par une multitude de photographies faites avec un télé-objectif
très puissant. ( Il y a quelques années, alors que je photographiais mon village depuis
un point de vue surélevé, dont voici l'image :
http://photo.imaginaire.free.fr/panoramique/salins_les_bains/salins_les_bains.html
je me disais qu'un jour on irait se promener dans l'image, on y verrait les loups courir
dans la montagne, des écureuils dans les arbres, et même entrer par les fenêtres pour
regarder dans leurs assiettes ce que mangent les gens.)

    Une autre propriété nous entraîne vers l'idée d'une image temporelle. Elle introduit
la notion d'infini dans le temps photographié. Comme je le disais plus haut, on réalise  
la synthèse de plusieurs moments d'une même scène. On a aussi le pouvoir, si on aime 
travailler à la main et non pas avec une machine, qui automatise le temps de la prise 
de vue, commencer à photographier à gauche dans le paysage, cela pendant le jour,
et finir à la nuit tombée, à droite, dans la scène de l'image. La lumière ainsi distribuée
nous donnerait en une seule photographie le jour et la nuit. Je me souviens, dans 
"Le mystère Picasso", film de Henri-Georges Clouzot, des plans-séquence ou on voit 
Picasso peindre une plage vue de jour, effacer tout, recommencer et enfin la repeindre
vue de nuit, avec les étoiles. J'aurais aimé être là, pour faire des étapes de cette
peinture, une série de photographies à assembler...  

albert

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