Les peintures entre elles

Quand nous avons le dos tourné les peintures se parlent entre elles. Hier j'écoutais la conversation entre Rui Blase et ses contemporains. Ruy Blas ? Pourquoi ce nom, il ne te ressemble pas. Oh ! Seulement pour rire un peu, c'est si triste de se retrouver chaque jour seul avec soi-même. Mais non mon petit Chorizo ! Nous sommes là aussi et personne ne te reste indifférent. Si on te dit que tu n'est pas assez original, ce sera juste pour te taquiner. Merci Frans, mais je n'en crois pas un mot, enfin merci quand même.

Tout seul, je n'aurais jamais eu autant d'invention. Au bout d'un moment j'ai même été dépassé par mes personnages. Finalement je n'ai fait que transcrire, dialogues après dialogues, les bonnes volontés de chacun, chacune des peintures entre elles. Cela a duré pas mal de temps et j'ai eu grand plaisir à traduire jusqu'à la fin leurs opportunités.

Aujourd'hui, après avoir agrandi les dimensions de l'image et être entré de plein pied dans l'imaginaire, je me tourne vers ceux et celles qui ont encore le dos tourné. J'ai les clés ! Fini les anciennes certitudes. Bienvenue aux découvertes, allons comme les peintures discuter. Mais, serais-je trop téméraire ? Qui voudrait partager mes histoires alors qu'on m'a vu la tête dans les mains encore inquiet et triste, pendant que les autres étaient si sereins. C'est dur d'être le passeur des deux rives, j'ai toute raison de craindre de devoir retourner à la seule dimension de ma pensée. Mais on peut espérer.