La perspective du XXIè siècle    

    Le Parc imaginaire
    Paysage avec deux soleils
    Dans le berceau de son ombre
    Anamorphose du crâne
    La souche tête pensante de l'arbre

Un tour de passe-passe le temps - l'éternité

    Les Ambassadeurs de Hans Holbein présentaient l'anamorphose d'un crâne flottant sur un plan situé au delà de celui du tableau. Cette vision étrange symbolisait la mort dans l'au-delà. Dans mon paysage avec deux soleils, l'anamorphose de la souche de l'arbre coupé où je me tiens debout pour réaliser les prises de vues, et dont on ne voit que la circonférence rendue plane par la projection, est à la base du paysage. Celui-ci, une vision circulaire à 360°, se déroule sur le même plan de la projection depuis l'anamorphose jusqu'à l'horizon. Malgré les apparences cette perspective inédite  appartient dans son entièreté au monde et reste donc en tous points parfaitement réaliste. C'est la nouvelle perspective que j'instaure ici aujourd'hui. Elle possède une autre qualité, au lieu d'imposer un point de vue central et unique elle le métamorphose en de multiples points de vue tous parallèles entre eux et qui sans se combattre ni s'opposer vont produire une vision harmonieuse en tous points de la composition du paysage. Du réel vers l'imaginaire l'arbre coupé couché dans le berceau de son ombre demeurera lui aussi réaliste selon mon point de vue ubiquitaire. L'ubiquité dans l'espace circulaire permet de tout voir et de tout montrer grâce à la projection d'un regard étendu. Comme si nous avions des yeux partout et même dans le dos. L'ubiquité temporelle aussi se promène sur la ligne du temps. Avec ma photographie j'y prélève ce dont j'ai envie, la lumière du matin associée à la lumière de l'après-midi et leurs deux soleils.
Une perspective spatiale enlacée dans une perspective temporelle pour symboliser dans l'harmonie du paysage un nouveau paradigme, un nouveau regard sur le monde.

 

    

 

 

 

 

Le sol en éventail
Et l'ouverture de la demi-
sphère

    Topologie d'une projection albertienne
Ce dernier dessin montre quatre étapes d
'une translation en 3D, c'est-à-dire le déploiement de la surface interne d'une demi-sphère ou se trouve l'image du paysage, vers sa projection sur le plan en deux dimensions. En premier lieu pour que puisse s'effectuer ce déploiement, une découpe fictive a été opérée sur un méridien de la surface, depuis le point le plus haut du ciel dit le Zénith, jusqu'au sol au niveau de la souche, un point qu'on appelle le Nadir. Les flèches indiquent les orientations multiples des mouvements de la translation. La principale difficulté est de pouvoir interpréter et visualiser la continuité de cette surface interne depuis le sol autour de la souche, vers l'horizon et ensuite jusqu'en haut du ciel. Dans un autre cas, inversement lorsqu'il s'agit d'une sphère vue de l'extérieur, par exemple celle du globe terrestre, sa surface translatée en planisphère est bien plus aisée à comprendre. Je me suis donc intéressé à la topologie spécifique de l'image du Parc dans une demi-sphère et surtout à l'élasticité particulière de son déploiement car il engage une déformation extrêmement importante au niveau du sol au premier plan, expliquant ainsi comment a pu se former et apparaître l'anamorphose. D'autre part j'étais frustré que dans le logiciel d'assemblage ce passage du volume vers le plan ne puisse être visualisé. En effet les projections classiques proposées (sphérique, cylindrique, Mercator, etc..) sont uniquement les applications d'une formule mathématique dont seule l'étape finale, le résultat de l'équation, est montrée.