A.C Valhalla   

    Perché sur L'homoncule

"En ces temps du douzième siècle de siècle, l'architecture était de nouveau considérée comme l'art suprême. Sa primauté sur les autres disciplines réapparut au moment où les hommes posèrent le pas sur les premières planètes étrangères à leur système. Les lois de l'architecture, immuables sur la terre, tombaient à rien dès lors qu'on changeait d'environnement planétaire. Les variations de masse, de vitesse de rotation, de gravité, de bombardement solaire suffisaient pour que l'ensemble des règles soit à redéfinir. Pour dresser des tours, ouvrir des villes, creuser des cités souterraines, bâtir des centres de vie permanents pour l'homme, il fallait se plier aux conditions de chaque monde."
Cit. de Romain Sardou dans "l'éclat de Dieu" - Poche p.37

"Il est bon de renouveler les sources d'émerveillement, dit le philosophe. Les voyages intersidéraux ont refait de nous des enfants."
Ray Bradbury, Chroniques martiennes

Dans ces jeux des lumières je suis toujours à la recherche d'un monticule où me percher afin d'embrasser le paysage. Cette fois c'est tout l'homoncule qui se dressa en souriant devant moi. Il est étonnant que le matin même j'écrivais quelque chose à propos de l'exposition d'une artiste dessinant de petits homoncules comparés à ceux de Eugène Gabritschevsky. J'indiquai une différence sur le fond, Eugène, lui, élaborait des espaces extraordinaires pour y nicher ses petites bêtes. Plus tard en construisant cette image, mes algorithmes malmenés, voulant quand même trouver une solution, c'est comme si ils étaient allé chercher dans ma tête quelques bribes de pensées, se prométhéant de les adapter ici pour me plaire.

".. Face à la dépression, la création la sublimation donc, n'apporte aucun réconfort mais nous projette au plus proche de nous mêmes. C'est une distance suffisante pour se voir sans miroir. A partir de là on s'aperçoit que notre silhouette est une petite chose franchement ridicule, et que l'on serait vraiment bête d'y rester enfermé. La plupart des gens estiment que "Le Baron perché" de Italo Calvino n'est qu'un livre pour enfants. Mais non ! Il nous montre simplement un point de vue différent, extérieur à notre histoire. C'est vrai que les enfants n'ont pas d'histoire, ils ont tout à gagner de la liberté à se placer dans cette dimension qui n'offre aucun support, vu d'en haut la seule place qui restait étant déjà occupée. Les adultes de leur coté, à ce jeu du Chat perché auraient bien trop peur d'y perdre pied."