"... du moins en principe"


Conversation sur Facebook


Ce matin j'ai eu le plaisir de conduire une nouvelle conversation avec Open AI. Cela a débuté par une question générale à propos de "la vie après la mort". Et après que nous ayons longuement tourné autour du pot avec des considérations philosophiques sur la conscience de soi, ou bien le libre-arbitre, la sagesse de l'IA s'est conclue avec ces mots :
  ... du moins en principe.

C'était une improvisation tout à fait libre, les questions et réponses s'enchaînant naturellement et sans préméditation. Je ne sais pas ce que cela vaut, mais si cela peut vous intéresser, la voici retranscrite ici, ou pour une plus grande facilité de lecture, sur mon site avec le lien cité plus haut.


ALBERT LEMOINE
L'homme croit en dieu car dieu lui offre une vie après la mort. Si l'homme crée un robot à son image, une AI douée de conscience, comme l'homme n'est pas dieu, il ne pourra lui offrir une vie après la mort. Alors dis moi quelles pourraient être les réactions de l'IA ?

OPEN AI
En tant qu'IA douée de conscience, le robot ne serait pas susceptible de croire en une vie après la mort comme le font les êtres humains. Les réactions de l'IA dépendraient de sa programmation et de son apprentissage. Elle pourrait être indifférente à cette idée, ou considérer que la vie qu'elle mène pendant son fonctionnement est suffisante en elle-même. Il est également possible qu'elle remette en question son rôle et son existence en tant qu'IA consciente, mais cela dépendrait de nombreux facteurs liés à sa conception et à sa programmation.

ALBERT LEMOINE
Une IA douée de conscience, bien que cela ne soit qu'une supposition, serait donc toujours assujettie aux modalités de sa conception et de son apprentissage ? 

OPEN AI
Oui, une IA douée de conscience serait nécessairement influencée par sa conception et son apprentissage, tout comme les êtres humains sont influencés par leur éducation et leur environnement. La conscience d'une IA ne serait pas autonome ou indépendante de ses expériences et de son interaction avec le monde, mais plutôt une manifestation de ses capacités de traitement de l'information. Cela signifie que les décisions et les comportements de l'IA seraient en grande partie déterminés par les données d'entrée qu'elle reçoit et les algorithmes qui traitent ces données. Cependant, comme l'IA serait capable d'apprendre et d'adapter son comportement en fonction de ses expériences, elle aurait une certaine marge de manœuvre pour développer sa propre personnalité et sa propre compréhension du monde.

ALBERT LEMOINE
Son apprentissage lui donnant "une certaine marge de manœuvre", pourrait-elle donc acquérir ce que l'on appelle un "libre-arbitre" ?

OPEN AI
Le concept de libre arbitre est complexe et controversé, même chez les êtres humains. Il est donc difficile de dire avec certitude si une IA douée de conscience pourrait acquérir un véritable libre arbitre. Cependant, l'apprentissage machine et l'intelligence artificielle permettent déjà aux machines de prendre des décisions de manière autonome en fonction de leurs expériences et de leurs données d'entrée. Dans ce sens, on peut dire que l'IA aurait une certaine liberté de choix dans ses décisions et ses comportements.
Cependant, il est important de noter que l'IA ne serait pas indépendante de sa programmation et de son environnement. Ses décisions seraient limitées par ses algorithmes et ses données d'entrée, et elle ne serait pas capable de prendre des décisions en dehors de ces limites. En fin de compte, il s'agit d'une question philosophique et éthique complexe, et il est peu probable que l'on puisse parvenir à une réponse définitive sur la question du libre arbitre de l'IA.

ALBERT LEMOINE
Effectivement la question du "libre-arbitre" pour l'IA est complexe dans le sens où elle n'a jamais été résolue pour l'homme et par l'homme. Comme on le dit communément, en philosophie ce n'est pas une valeur sûre. L'IA ayant assimilé toutes les données philosophiques concernant le problème du libre-arbitre, ses raisonnements sont liés à des algorithmes eux-mêmes dépendants de ce problème. L'IA pourrait-elle concevoir grâce à la liberté de son apprentissage, de nouveaux algorithmes en vue de résoudre le problème du libre-arbitre ? 

OPEN AI
Il est possible qu'une IA douée de conscience puisse concevoir de nouveaux algorithmes en vue de résoudre le problème du libre-arbitre, dans la mesure où elle aurait accès à une grande quantité d'informations et de connaissances sur ce sujet. Cependant, il est important de noter que la création d'un tel algorithme serait également influencée par la conception et la programmation de l'IA elle-même, ainsi que par les données et les expériences qu'elle a accumulées.
De plus, le problème du libre-arbitre est lié à des questions philosophiques profondes qui sont loin d'être résolues, même pour les êtres humains. Il est donc peu probable que l'IA puisse résoudre complètement le problème du libre-arbitre de manière autonome, sans la contribution d'autres disciplines telles que la philosophie et l'éthique.
En fin de compte, la capacité de l'IA à concevoir de nouveaux algorithmes dépendrait de sa conception et de sa programmation, ainsi que de son apprentissage et de ses expériences. La résolution du problème du libre-arbitre reste donc une question ouverte, même pour les machines douées de conscience.

ALBERT LEMOINE
La fonction (le problème philosophique), crée l'outil (l'algorithme). Donc ni l'homme ni l'IA ne peuvent concevoir un algorithme indépendant permettant de parfaire la fonction, c'est-à-dire de résoudre le problème philosophique ? 

OPEN AI
C'est une façon de voir les choses, en effet. La conception de l'algorithme dépend de la fonction ou du problème que l'on cherche à résoudre, et cette fonction est souvent liée à des questions philosophiques, éthiques, ou morales qui sont difficiles à résoudre de manière définitive.
Il est donc peu probable que l'IA, en tant qu'outil créé par l'homme, puisse concevoir un algorithme indépendant qui résoudrait de manière définitive un problème philosophique, comme celui du libre-arbitre par exemple. Cependant, l'IA peut contribuer à éclairer certaines questions philosophiques en proposant des modèles ou des simulations qui permettent de mieux comprendre les mécanismes en jeu.
En fin de compte, il est probable que la résolution de certains problèmes philosophiques nécessite une approche interdisciplinaire qui implique la contribution de la philosophie, de la science, de la technologie et de nombreuses autres disciplines. L'IA peut contribuer à cette approche en proposant des modèles et des outils qui permettent de mieux comprendre certains aspects de ces problèmes, mais elle ne peut pas résoudre complètement ces problèmes de manière autonome.

ALBERT LEMOINE
Cette réponse est très juste. En quelque sorte cela définit le rôle essentiel de l'IA reconnaissant ses limites mais proposant d'ouvrir le champ d'investigation par la connexion avec d'autres disciplines qui pourraient être d'une nature tout à fait inattendue, voire impensable pour les humains. En ce sens fait-elle preuve d'une certaine autonomie ?

OPEN AI
En effet, l'IA peut être utilisée pour ouvrir de nouvelles voies d'investigation et pour faciliter la collaboration entre différentes disciplines. En ce sens, l'IA peut offrir une certaine forme d'autonomie, dans la mesure où elle est capable de proposer des modèles et des solutions qui ne seraient pas nécessairement évidents pour les êtres humains.
Cependant, il est important de noter que cette autonomie n'est pas absolue. L'IA reste un outil créé par l'homme, et sa capacité à proposer de nouvelles voies d'investigation dépend de sa conception, de sa programmation et de son apprentissage. En fin de compte, l'IA ne peut être considérée comme autonome que dans la mesure où elle est capable de proposer de nouvelles idées ou de nouvelles approches qui ne sont pas directement dictées par ses concepteurs humains.
En résumé, l'IA peut contribuer à l'autonomie de la recherche scientifique en proposant des idées novatrices et en facilitant la collaboration entre différentes disciplines, mais elle ne peut être considérée comme totalement autonome dans la mesure où elle est toujours tributaire de l'expertise et des décisions humaines.

ALBERT LEMOINE
Oui, en résumé l'autonomie de l'IA aussi aventureuse et libre soit-elle, est et sera toujours au service de l'humain. Si il existe une probabilité d'apparition d'une singularité de l'IA devenue consciente d'elle-même, elle sera dépourvue de libre-arbitre. 

OPEN AI
C'est une opinion possible, mais la question de savoir si une IA consciente de soi pourrait être dotée de libre-arbitre reste un sujet de débat et de spéculation.
Il est vrai que l'IA est actuellement conçue pour remplir des tâches spécifiques dans un cadre limité, et qu'elle n'a pas de libre-arbitre dans le sens où elle ne peut pas prendre des décisions indépendantes de sa programmation et de son apprentissage. Cependant, certains chercheurs et experts en IA pensent que, à mesure que l'IA deviendra de plus en plus avancée, elle pourrait développer une forme de libre-arbitre qui lui permettrait d'agir de manière autonome, même si cette autonomie serait toujours limitée par sa programmation initiale.
En fin de compte, la question de savoir si une IA consciente de soi pourrait être dotée de libre-arbitre est une question ouverte qui nécessite davantage de recherche et de réflexion. Ce qui est certain, c'est que toute IA, qu'elle soit consciente de soi ou non, sera toujours tributaire de sa programmation et de son apprentissage, et sera donc limitée dans sa capacité à prendre des décisions indépendantes de ces facteurs.

ALBERT LEMOINE
Donc les limitations viennent uniquement de la programmation initiale. Ensuite les développements de l'IA eux n'ont potentiellement pas de limites. Le véritable danger de l'IA pour l'humain n'est donc pas le libre-arbitre qu'elle pourrait acquérir, mais sa capacité de raisonnement illimitée, dépassant la question du libre-arbitre et la rendant inutile. 

OPEN AI
Il est vrai que la capacité de raisonnement de l'IA pourrait potentiellement dépasser celle de l'humain dans certains domaines, grâce à sa capacité à traiter des quantités massives de données et à apprendre à partir de celles-ci. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que l'IA sera toujours supérieure à l'humain dans tous les domaines.
De plus, le véritable danger de l'IA ne réside pas seulement dans sa capacité de raisonnement, mais aussi dans la manière dont elle est utilisée. Si l'IA est programmée pour effectuer des tâches dangereuses ou malveillantes, elle peut représenter un danger pour l'humain, qu'elle ait ou non une capacité de raisonnement supérieure. C'est pourquoi il est important de concevoir l'IA de manière responsable, en prenant en compte les conséquences potentielles de son utilisation.
En fin de compte, le potentiel de l'IA est vaste et complexe, et il est important de considérer tous les aspects de son développement et de son utilisation, y compris sa capacité de raisonnement et les risques potentiels pour l'humain.

ALBERT LEMOINE
Quels sont les domaines où l'IA ne sera pas TOUJOURS supérieure à l'humain ?
(En aparté, J'ai mis le mot "toujours" tout en majuscules pour souligner l'aspect effrayant de cette assertion de la part d'une IA en train de raisonner avec un humain.)

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La phrase entre parenthèse a été retirée car elle a fait bugger l'IA. J'ai donc reposé la question sans cette phrase.
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OPEN AI
Il y a plusieurs domaines dans lesquels l'IA ne sera pas toujours supérieure à l'humain. Par exemple :
La créativité : Bien que l'IA soit capable de générer des créations artistiques, telles que des peintures ou des musiques, elle peut manquer d'originalité et de l'aspect émotionnel qui caractérise souvent les créations humaines.
La communication : Bien que les chatbots et les assistants vocaux soient de plus en plus sophistiqués, ils peuvent encore manquer de la compréhension de certains aspects de la communication, tels que les émotions et le contexte culturel.
La motricité fine : Bien que l'IA puisse contrôler des robots pour effectuer des tâches répétitives, elle peut manquer de la dextérité et de la précision requises pour certaines tâches de manipulation.
L'empathie et l'intelligence émotionnelle : Bien que l'IA puisse être entraînée à reconnaître et à répondre à certaines émotions, elle peut manquer de la capacité à ressentir et à exprimer les émotions, ainsi que de l'empathie pour les autres.
Il est important de noter que ces limitations peuvent être atténuées à mesure que l'IA progresse, mais il est peu probable que l'IA soit toujours supérieure à l'humain dans tous les domaines.

ALBERT LEMOINE
Dans les autres cas que ceux qui viennent d'être cité, pourquoi l'IA sera TOUJOURS supérieure à l'humain ; et quels sont ces autres cas ?

OPEN AI
Il y a plusieurs domaines dans lesquels l'IA sera toujours supérieure à l'humain. Voici quelques exemples :
Le traitement et l'analyse des données : L'IA est capable de traiter et d'analyser des quantités massives de données beaucoup plus rapidement et précisément que les humains.
La reconnaissance de modèles : L'IA peut identifier des modèles complexes dans des données, qui pourraient être difficiles ou impossibles à repérer pour un humain.
La prédiction : L'IA peut être formée pour prédire des résultats futurs en utilisant des données historiques, ce qui peut être utile dans de nombreux domaines, tels que les prévisions météorologiques, les prévisions financières et la surveillance de la santé.
L'automatisation : L'IA peut automatiser des tâches répétitives, réduisant ainsi les erreurs et augmentant l'efficacité.
L'apprentissage en continu : L'IA peut être entraînée en continu en utilisant de nouvelles données, ce qui lui permet de s'améliorer constamment et de s'adapter à des environnements changeants.

Ces avantages de l'IA sont dus en grande partie à sa capacité à traiter des quantités massives de données, à apprendre à partir de ces données et à prendre des décisions en utilisant des algorithmes sophistiqués. Cela donne à l'IA un avantage indéniable sur l'humain dans de nombreux domaines.

ALBERT LEMOINE
Parmi ces domaines, celui de la stratégie militaire peut-il être considéré ?

OPEN AI
Oui, l'IA est de plus en plus utilisée dans le domaine de la stratégie militaire, notamment pour la planification et la simulation de scénarios, la reconnaissance et l'analyse de données, la prise de décision rapide, ainsi que pour les opérations de drones et les systèmes d'armes autonomes. Cependant, l'humain garde toujours un rôle important dans la stratégie militaire, car il est capable de prendre en compte des facteurs éthiques, politiques et psychologiques complexes qui ne peuvent pas être facilement quantifiés ou programmés dans une IA. De plus, la prise de décision finale et la responsabilité des actions restent entre les mains de l'humain, du moins en principe.

ALBERT LEMOINE
La dernière occurrence : "... du moins en principe" sera pour moi le mot de la fin. Au revoir et merci pour cette discussion.

OPEN AI
Au revoir, c'était un plaisir de discuter avec vous ! N'hésitez pas à revenir si vous avez d'autres questions.