Écrits photographiques    juin 2025

 

    Sans Sujet

 

 

    Dans la chambre


Sans Sujet,

Mon cher je t'écris ce petit mot pour te faire part de ma dernière trouvaille. Hier je me promenais au marché des images. Sur un stand peu fréquenté en fouillant dans les caisses j'ai découvert une photographie intéressante. Elle avait sans doute été créée par une IA pendant sa pause, qui décompressa en fabricant cette superbe œuvre sans sujet. Tout content je l'ai ramenée chez moi. Je l'ai installée dans sa nouvelle chambre, la chambre d'ami que tu connais, celle avec le grand miroir. Elle a pu s'y mirer à loisir et elle aussi se trouver belle. Nous serions très heureux de t'inviter demain à dîner pour que tu fasses sa connaissance.
Je t'embrasse,

albert 

 

    Les "Engins de franchissement de l'avant"


   Penser du fond de la non-pensée
   Pensée du fond de la non-pensée




   Ste Gradiva vs Sainte IA

 

 

      Écrits photographiques    mai 2025

 

     Dans le chaudron



 

     Les arbres photographient




      12 heures de pose


 


    Partir un jour

 

      La photograpluie



 

          


   La photograpluie

Monks of Lhamotse Mona-story
https://www.youtube.com/watch?v=PrD6lBcHoMg



    Où est l'erreur ?

 


   Les prisonniers

Commentaires Facebook sur cette image :

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Paul Artaut
De qui est-ce ??

Auteur
Laurent Pépin
je l'ignore!

Albert Lemoine
Bonjour Laurent,
Cette ignorance pose question. Je ne vais pas m'étendre, mais à force qu'une image soit partagée et repartagée sans qu'on ait pris le soin de rechercher et de citer son auteur, ensuite il devient impossible de remonter jusqu'à lui, et on est obligé de publier une image devenue anonyme. Je le constate souvent dans mes recherches Google Image. Surtout avec les plus emblématiques, les plus partagées. C'est le comble !

Auteur
Laurent Pépin
  bonjour Albert, il s'agit d'une photo que j'ai glanée sur internet il y a déjà quelques années, je l'ai simplement retrouvé dans ma galerie, sans plus d'informations.

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Caroline Lly 
à
Laurent Pépin        "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve" Hölderlin


Albert Lemoine
à
Caroline Lly "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve" Hölderlin

Bonjour Caroline,
Les prisonniers entre eux se disent-ils bonjour ? Pourtant j'ai pris cette habitude en venant ici. Cela me donne à chaque fois l'impression de revenir de loin. Le voyage entre, être assis dans mon bureau, et entrer dans ton monde. Effectivement la distance est impalpable et d'autant plus grande. Mais encore plus lointaine cette lumière que l'on distingue derrière les barreaux, incomparable. Pourtant la lumière s'allume d'un coup elle est partout instantanée. On dit même qu'elle est partout et nulle part. On la rencontre dans les tableaux alors pourquoi pas les codes barre. Vraiment partout, comme les phares des bagnoles de ces beaufs avinés qui la nuit chassent le gibier. Et de temps en temps on s'en sert aussi pour torturer les prisonniers aux paupières écarquillées. Mais pas nous, hein ! Chez nous la lumière sait se faire invisible comme les rayons x et c'est un véritable plaisir.

Bon, assez plaisanté, pourtant il y aurait tant à rire. Sur l'invisibilité par exemple. Qui tient la lampe derrière ? Pourquoi ne se montre-t-il pas, sauf en mandorle dans les tableaux. Pan ! la colombe. Toi je ne t'ai pas loupée. Et l'invisibilité, la notre qui nous étreint. On sert très très fort on ouvre la main, il n'y a plus rien.

Un jour j'ai dû suicider mon pseudo. Un "Quiz" un jeu stupide venant de la page d'un ami avait pollué la mienne et menaçait d'infecter toute la liste de mes amis. Par respect pour leur tranquillité je me suis effacé, j'ai fait disparaître mon "corps" comme on brûle un pestiféré. Avant j'avais cru naïvement que les robots de Facebook auraient nettoyé facilement le virus, mais pas question ! Le "Quiz" était en contrat, il payait donc le droit d'aller brigander chez nous à tout va. Ce système commercial est de toute évidence de type mafieux, ne pas l'oublier. Mais moi, je n'en ai rien à faire de Facebook et de ses outils défectueux. D'autre part six mois d'absence chez eux m'ont guéri de l'addiction vicieuse, contradictoire, qui veut que plus tu es présent ici-bas, dans la course aux likes, etc .. plus tu es absent. Vous voulez une explication ? Ensuite, plus tard aguerri, j'ai ressuscité comme une fleur pop ! me re-voila parmi vous. C'est à ce moment là que l'on prend vraiment conscience de notre vacuité, de notre invisibilité. Avant j'avais eu très peu d'amis, la famille et quelques-uns auxquels je tenais, donc ce fut aisé de restructurer tous les liens. Mais le pire était à venir. Je replongeai dans le flux et, comme si je revenais d'hier, personne ne s'était aperçu de rien. De mon voyage au long court dans l'absence, dans l'absence de l'absence ..

Ce qui pour finir me ramène vers le concept inverse, celui de la Présence. Cette idée romantique de l’Être chez Hölderlin. "Le poète est le berger de l'être". Quand j'ai lu ta citation Caroline, j'ai immédiatement cliqué sur Cœur Rose, et, toujours par réflexe j'ai pensé qu'il fallait t'écrire un mot. C'est la moindre des choses quand on possède encore un peu de présence d'esprit qu'un like en soi ne signifie strictement rien à part pour soi : Le like est un sémaphore, il s'aima fort. D'où ce long bavardage, un pavé incongru comme un fruit trop mûr pesant sur les branches d'une si légère arborescence. Si un jour Hölderlin revenait parmi nous pour se voir illustrer cette image énigmatique du code barre lumineux, il serait interloqué. Allons bon, ce n'est pas du tout ce dont je parle. Il n'y a pas de distance. Or là, Hors là le Horla s'impose et montre au contraire une distance terrible entre le devant et le derrière de la lumière. Avec impérativement un dieu à la clé. Alors moi je voudrais préciser de quel dieu il s'agit en citant à nouveau Hölderlin dont la folie l'avait mis pendant trente-six ans en présence de l'être : "Ce que ici nous sommes un dieu là-bas peut le parfaire". Je vous laisse le soin de rechercher chez Google le contexte dans lequel ont été écrits ces mots, et quelques autres, laissés sur un bout de papier au coin d'une table chez son logeur le menuisier Ernst Zimmer. Vous serez édifiés. Maintenant la barrière est insurmontable, ce n'est même pas la peine d'y songer. La distance est incomparable car le dieu de Hölderlin était assurément le dieu de la folie.


Auteur
Laurent Pépin
à
Caroline Lly         je crois que cette photo représente l'illusion de la liberté lorsqu'elle est assujettie à la "croissance" dans nos "démocraties" (marchés).

Caroline Lly
à
Laurent Pépin         alors je ne parviens pas à y déceler une illusion. Les codes barrés me font peur depuis très jeunes... Et maintenant les Cul Air Code... Si ce n'est à délirer Entre les barres et les chiffres...

Auteur
Laurent Pépin
à
Caroline Lly          un code barre pour seul fenêtre...

Caroline Lly
à
Laurent Pépin         comme une prison... Mais Entre les barres, il y a du possible toujours, il faut se faufiler... Nous sommes des infiltrés, des furtifs... Mais peut-être en a-t-il été ainsi à de nombreuses époques.... Et Chaplin au milieu de ses engrenages... cet échange m'a donné l'idée d'une série de dessin en dé-zoom... avec des mots entre ces barres...

Samia Marouani
à
Caroline Lly         …Et la lumière fut

Caroline Lly
à
Samia Marouani          ambiance noire lumière de Pierre Soulages

Samia Marouani
à
Caroline Lly           oui presque …
l'outrenoir » signifie que la couleur noir n'est qu'un support sur lequel se pose le regard pour mieux atteindre « le champ mental » que l'artiste vise à ouvrir au maximum

Caroline Lly
Nous allons résister à tout cela ! Même dans les chiffres, il y a du neuf et de la lumière, ainsi que dans votre code barre.

Brigitte Leclerre
"Zone de silence" situées autour du code; les marges, là où se conquiert la liberté de penser !

Jacques Poullaouec
La liberté n'a pas de prix .

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      Vice et Versa


    Vice et Versa





    Entre passion et paradoxe



    Le like est un sémaphore

 


      Écrits photographiques    avril 2025




La recette du sublime

Il n'y a aucune différence entre l'ekphrasis et l'hypotypose. Dans le sens où je me dirige vers la porte au fond de la cuisine, je l'ouvre. Sur le seuil en direction de mon regard qui a déjà pris les devants vers l'arrière cour, je découvre avec incrédulité une composition étonnante de poubelles débordant d'épluchures. Celles-ci avaient gardé encore un peu du geste harmonieux de Susie la souillon ayant dérapé hier sur les feuilles mortes, avec la même élégance que l'arbre chétif qui la surplombait, lâchant ses petites âmes pulmonaires sur le dos pluvieux et triste de la saison finissante. Susie se cassa la jambe en tombant mais elle était déjà morte juste avant de la tuberculose. Si on observe au microscope le bacille de Koch à évolution lente, on s'aperçoit que son mouvement est tout aussi gracieux que fut celui de Susie, des feuilles, de l'arbre, des épluchures, de la composition de poubelles, et de mon regard qui s'en retourna dans la cuisine où Germaine finissait d'éplucher les pommes. Elle accompagna son dernier geste d'un sourire malicieux qui s'envola sur une harmonieuse orbe temporelle réunissant tous les mouvements précédents, les gestes et les caresses, jusqu'à son ruban soudain détaché de la boucle de ses cheveux. Quand enfin elle fut nue, renversée sans ménagement comme on le fait d'une tarte Tatin avant de la cuire, époustée de farine, alors recommença à nouveau vers l'infini la grande aventure de l'art et du désir sublime, celui qui justement doit être sublimé pour vivre. .




La recette du sublime 2

Même avec un titre pareil je ne pouvais espérer sur Facebook une quelconque diffusion. En effet la publication ne contenait que du texte. Le texte ne vaut plus rien de nos jours, il faut une image. Sinon ces saletés d'algorithmes vous perdront à coup sûr dans l'indifférence et l'oubli des gens. Alors on choisit une photographie, n'importe laquelle du moment qu'elle soit étonnante, spectaculaire, et avec une connotation scientifique d'apparence sérieuse c'est encore mieux.
La voici donc, un très bon exemple illustrant mon propos d'hier sur le sublime. En espérant que cette fois le bacille de Lemoine soit tout aussi efficace que le bacille de Koch. Bonne contamination . .




      
               

Le monde est plat comme le ciel

Dans Facebook :

Nils Detournay
24 avril 2025 10:25
tableau de dix heures vingt quatre

Sur une photographie de Nils Detournay, et sous influorescence de Timotéo Sergoï le poète qui infuse.

C'est bizarre ça vibre ! Tout à coup mon écran s'est mis à vibrer. Maintenant il trépigne. Il saute sur place et glisse sur le coté. Il essaie de suivre les nuages. Mais dis donc, reviens ici toi ! Ce n'est plus l'heure de la promenade. Ah un pneu penaud le revoilà. Et les nuages aussi. Tiens ils en ont profité, ils sont passés par la fenêtre ouverte chez toi d'où ils s'étaient échappés. Maintenant les voilà qui s'installent dans mon bureau sur mon canapé. Ils papotent, croisent les jambes et me proposent une petite partie de nuages en l'air. Oui bien sûr, ils ne connaissent pas beaucoup de jeux de société, ils ont juste l'instinct grégaire, comme les moutons, et savent à peine compter. Nous n'arrivions pas à nous décider. En attendant, le petit doigt levé et ses frères droigts en l'air, eux ils ont commencé à jouer, nous buvons une tasse de thé. La tasse tient toute seule dans les airs sans gravité. Un nuage de lait ma chair ? Elle est rose et tendre, bien plus douce que la peau*. J'ose à peine la toucher. Mon chien sucre fait écran et déboule à nouveau à la poursuite du chat de Nils. Ils font des allers et retours bousculant les nuages interfacés. Le monde est plat comme le ciel. Bien ! Il serait peut-être temps de se réveiller. Ah ! comme c'est agréable de travailler en dormant.

* Emprunt direct à Timotéo Sergoï dans son avant-propisme de "N'oubile pas la baueté du désodrde". Je cite : "La chair est plus douce que la peau". Je viens de découvrir ce recueil de 322 poèmes aphoristiques et je suis émerveillé, surtout par ceux que je ne comprends pas, encore plus par ceux que je comprends trop bien. Il faut se méfier avec le trop bien ce trop plein qui fait des bulles dans le vase.


     

 

       Rébus


     

     Improbables Librairies, Improbables Bibliothèques
    25 avril 2025, 06:25

C'est terminé !
Pouurquoi ?
...

  C'est un rébus ?

Albert Lemoine
C'est un rébus ? Très à la mode au 18ème siècle pour amuser les gens qui ne savaient pas lire ou pour aiguiser l'esprit des cyniques. Des petits bouts de papier grossièrement imprimés qu'on collait un peu partout, qui s'envolaient de sourires en sourires. Ils avaient souvent des connotations critiques et ésotériques. Étant donné leur fragilité inhérente au support et à leur fonction ils ont quasiment tous disparu aujourd'hui. Leur rareté fait d'eux des objets d'antiquité hors de prix. Vous n'en verrez aucun dans l'iconographie Google. Plutôt que l'évaporation du langage c'est surtout de cela dont il faudrait s'inquiéter. Google, le chantre et le chancre de la désinformation massive et de l'ignorance.
   

 

  Infusion Diffusion


Infusion Diffusion

Albert Lemoine
19 avril, 09:26 · Partagé avec Public

Sur ma chaîne Youtube un robot m'a demandé dernièrement de fournir une notice de diffusion référentielle.
La voici :

albert tinotin
il y a 1 semaine
Mon site de photographe :
albert lemoine
http://photo.imaginaire.free.fr/

Le lien n'est pas cliquable directement car Youtube n'accepte que la culture venant de son propre contenu et censure le reste. Ou alors pour que ce lien externe soit viable je dois fourbir aussi ma carte d'identité et prouver ma bonne foi dans un long questionnaire intrusif. Ce n'est pas grave, à vous de jouer, il vous suffira de copier le lien et le coller ailleurs dans autre onglet de votre navigateur. C'est une façon comme une autre de se sentir un peu libre et sortir du ghetto culturel imposé par Youtube. J'allais dire la chaîne de montage, l'abattoir où notre esprit, notre minuscule individualité sont extirpés comme les escargots de leur coquille. Au moins si c'était dans un bon restaurant bourguignon nous servirions à quelque chose, une étoile pour lui au Michelin. Car oui nous sommes précieux, intelligents, créatifs. Mais non, notre meurtre est invisible, insignifiant, moi vous nous îles, réduits à quantités, marchandises négligeables.

 

  Singularité