Les
prisonniers
Commentaires Facebook sur cette image :
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Paul Artaut
De qui est-ce ??
Auteur
Laurent Pépin
je l'ignore!
Albert Lemoine
Bonjour Laurent,
Cette ignorance pose question. Je ne vais pas m'étendre, mais à force qu'une image soit partagée et repartagée sans qu'on ait pris le soin de rechercher et de citer son auteur, ensuite il devient impossible de remonter jusqu'à lui, et on est obligé de publier une image devenue anonyme. Je le constate souvent dans mes recherches Google Image. Surtout avec les plus emblématiques, les plus partagées. C'est le comble !
Auteur
Laurent Pépin
bonjour Albert, il s'agit d'une photo que j'ai glanée sur internet il y a déjà quelques années, je l'ai simplement retrouvé dans ma galerie, sans plus d'informations.
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Caroline Lly
à
Laurent Pépin "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve" Hölderlin
Albert Lemoine
à
Caroline Lly "Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve" Hölderlin
Bonjour Caroline,
Les prisonniers entre eux se disent-ils bonjour ? Pourtant j'ai pris cette habitude en venant ici. Cela me donne à chaque fois l'impression de revenir de loin. Le voyage entre, être assis dans mon bureau, et entrer dans ton monde. Effectivement la distance est impalpable et d'autant plus grande. Mais encore plus lointaine cette lumière que l'on distingue derrière les barreaux, incomparable. Pourtant la lumière s'allume d'un coup elle est partout instantanée. On dit même qu'elle est partout et nulle part. On la rencontre dans les tableaux alors pourquoi pas les codes barre. Vraiment partout, comme les phares des bagnoles de ces beaufs avinés qui la nuit chassent le gibier. Et de temps en temps on s'en sert aussi pour torturer les prisonniers aux paupières écarquillées. Mais pas nous, hein ! Chez nous la lumière sait se faire invisible comme les rayons x et c'est un véritable plaisir.
Bon, assez plaisanté, pourtant il y aurait tant à rire. Sur l'invisibilité par exemple. Qui tient la lampe derrière ? Pourquoi ne se montre-t-il pas, sauf en mandorle dans les tableaux. Pan ! la colombe. Toi je ne t'ai pas loupée. Et l'invisibilité, la notre qui nous étreint. On sert très très fort on ouvre la main, il n'y a plus rien.
Un jour j'ai dû suicider mon pseudo. Un "Quiz" un jeu stupide venant de la page d'un ami avait pollué la mienne et menaçait d'infecter toute la liste de mes amis. Par respect pour leur tranquillité je me suis effacé, j'ai fait disparaître mon "corps" comme on brûle un pestiféré. Avant j'avais cru naïvement que les robots de Facebook auraient nettoyé facilement le virus, mais pas question ! Le "Quiz" était en contrat, il payait donc le droit d'aller brigander chez nous à tout va. Ce système commercial est de toute évidence de type mafieux, ne pas l'oublier. Mais moi, je n'en ai rien à faire de Facebook et de ses outils défectueux. D'autre part six mois d'absence chez eux m'ont guéri de l'addiction vicieuse, contradictoire, qui veut que plus tu es présent ici-bas, dans la course aux likes, etc .. plus tu es absent. Vous voulez une explication ? Ensuite, plus tard aguerri, j'ai ressuscité comme une fleur pop ! me re-voila parmi vous. C'est à ce moment là que l'on prend vraiment conscience de notre vacuité, de notre invisibilité. Avant j'avais eu très peu d'amis, la famille et quelques-uns auxquels je tenais, donc ce fut aisé de restructurer tous les liens. Mais le pire était à venir. Je replongeai dans le flux et, comme si je revenais d'hier, personne ne s'était aperçu de rien. De mon voyage au long court dans l'absence, dans l'absence de l'absence ..
Ce qui pour finir me ramène vers le concept inverse, celui de la Présence. Cette idée romantique de l’Être chez Hölderlin. "Le poète est le berger de l'être". Quand j'ai lu ta citation Caroline, j'ai immédiatement cliqué sur Cœur Rose, et, toujours par réflexe j'ai pensé qu'il fallait t'écrire un mot. C'est la moindre des choses quand on possède encore un peu de présence d'esprit qu'un like en soi ne signifie strictement rien à part pour soi : Le like est un sémaphore, il s'aima fort. D'où ce long bavardage, un pavé incongru comme un fruit trop mûr pesant sur les branches d'une si légère arborescence. Si un jour Hölderlin revenait parmi nous pour se voir illustrer cette image énigmatique du code barre lumineux, il serait interloqué. Allons bon, ce n'est pas du tout ce dont je parle. Il n'y a pas de distance. Or là, Hors là le Horla s'impose et montre au contraire une distance terrible entre le devant et le derrière de la lumière. Avec impérativement un dieu à la clé. Alors moi je voudrais préciser de quel dieu il s'agit en citant à nouveau Hölderlin dont la folie l'avait mis pendant trente-six ans en présence de l'être : "Ce que ici nous sommes un dieu là-bas peut le parfaire". Je vous laisse le soin de rechercher chez Google le contexte dans lequel ont été écrits ces mots, et quelques autres, laissés sur un bout de papier au coin d'une table chez son logeur le menuisier Ernst Zimmer. Vous serez édifiés. Maintenant la barrière est insurmontable, ce n'est même pas la peine d'y songer. La distance est incomparable car le dieu de Hölderlin était assurément le dieu de la folie.
Auteur
Laurent Pépin
à
Caroline Lly je crois que cette photo représente l'illusion de la liberté lorsqu'elle est assujettie à la "croissance" dans nos "démocraties" (marchés).
Caroline Lly
à
Laurent Pépin alors je ne parviens pas à y déceler une illusion. Les codes barrés me font peur depuis très jeunes... Et maintenant les Cul Air Code... Si ce n'est à délirer Entre les barres et les chiffres...
Auteur
Laurent Pépin
à
Caroline Lly un code barre pour seul fenêtre...
Caroline Lly
à
Laurent Pépin comme une prison... Mais Entre les barres, il y a du possible toujours, il faut se faufiler... Nous sommes des infiltrés, des furtifs... Mais peut-être en a-t-il été ainsi à de nombreuses époques.... Et Chaplin au milieu de ses engrenages... cet échange m'a donné l'idée d'une série de dessin en dé-zoom... avec des mots entre ces barres...
Samia Marouani
à
Caroline Lly …Et la lumière fut
Caroline Lly
à
Samia Marouani ambiance noire lumière de Pierre Soulages
Samia Marouani
à
Caroline Lly oui presque …
l'outrenoir » signifie que la couleur noir n'est qu'un support sur lequel se pose le regard pour mieux atteindre « le champ mental » que l'artiste vise à ouvrir au maximum
Caroline Lly
Nous allons résister à tout cela ! Même dans les chiffres, il y a du neuf et de la lumière, ainsi que dans votre code barre.
Brigitte Leclerre
"Zone de silence" situées autour du code; les marges, là où se conquiert la liberté de penser !
Jacques Poullaouec
La liberté n'a pas de prix .
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